Votre enfant de 2 ans dit « non » à tout, se roule par terre en hurlant et semble vouloir tester toutes les limites ? Félicitations, vous entrez dans la phase du « terrible two » ! Cette période, bien que difficile pour les parents, est un passage normal du développement de l’enfant. Il commence à affirmer son autonomie, à exprimer ses émotions, mais ne sait pas encore comment les gérer. Comment faire pour apaiser ces crises sans céder à l’épuisement ni à la frustration ? Voici quelques clés pour traverser cette phase en douceur.
Pourquoi le terrible two est-il une étape clé du développement ?
📌 L’affirmation de soi : L’enfant prend conscience de son individualité et teste les limites.
📌 L’apprentissage des émotions : Il ressent intensément ses émotions mais ne sait pas encore les exprimer avec des mots.
📌 Un cerveau en plein développement : La gestion des frustrations est encore immature, ce qui explique les réactions excessives.
📌 L’envie d’indépendance : Il veut faire seul, mais rencontre des limites physiques et sociales.
Les crises du terrible two : comment réagir efficacement ?
1. Rester calme et bienveillant
Lorsque l’enfant est en pleine crise, il a besoin d’un adulte rassurant, pas d’un parent qui perd patience. Prenez une grande respiration, mettez-vous à sa hauteur et parlez-lui avec douceur.
2. Valider ses émotions
Dire « Arrête de pleurer ! » ou « Ce n’est rien ! » peut minimiser son ressenti. Préférez : 🔹 « Je vois que tu es très en colère. » 🔹 « Tu es triste parce que tu voulais ce jouet, c’est normal. »
Cela l’aide à comprendre et mettre des mots sur ce qu’il ressent.
3. Poser des limites claires
L’éducation bienveillante ne signifie pas céder à toutes les demandes. Un enfant a besoin d’un cadre pour se sentir en sécurité.
Exemple :
- « Je comprends que tu sois fâché, mais on ne tape pas. »
- « Je vois que tu es frustré, mais on ne jette pas les objets. »
4. Proposer des alternatives
Au lieu de simplement interdire, offrez une solution :
- « Tu ne peux pas dessiner sur le mur, mais tu peux utiliser cette feuille. »
- « On ne mord pas, mais tu peux taper dans un coussin si tu es fâché. »
5. Anticiper les situations à risque
Les crises sont souvent déclenchées par la fatigue, la faim ou une frustration soudaine.
Voici quelques astuces :
- Privilégier des routines régulières (repas, sieste, jeux).
- Préparer l’enfant aux transitions : « Dans 5 minutes, on va ranger les jouets. »
- Lui donner un choix limité : « Tu veux mettre tes chaussures rouges ou bleues ? »
6. Offrir un espace de retour au calme
Plutôt qu’une punition, créez un « coin calme » avec un coussin, une peluche ou des livres. L’enfant peut s’y réfugier pour se calmer.
7. Prendre soin de soi en tant que parent
Gérer les crises est éprouvant ! N’hésitez pas à demander du soutien, à partager vos expériences avec d’autres parents et à vous accorder des moments de pause.
Les erreurs à éviter
❌ Crier en retour : Cela ne fera qu’amplifier la crise et insécuriser l’enfant.
❌ Céder systématiquement : Il comprendra qu’une crise lui permet d’obtenir ce qu’il veut.
❌ Le ridiculiser ou minimiser ses émotions : Il doit apprendre à reconnaître et gérer ses émotions avec bienveillance.
❌ Le punir systématiquement : Une punition isolée ne l’aidera pas à comprendre pourquoi son comportement est inadapté.
Le terrible two est une étape clé dans le développement de l’enfant, mais aussi un défi pour les parents. En adoptant une posture bienveillante, en mettant en place des limites claires et en aidant votre enfant à exprimer ses émotions, vous traverserez cette période avec plus de sérénité. Rappelez-vous : c’est une phase temporaire et chaque crise est une opportunité d’apprentissage pour lui… et pour vous !